L'actualité du jour Terreur Il y a maintenant

L'actualité du jour

Terreur

Il y a maintenant plusieurs semaines que je nourris un bataillon de merles, mésanges et autres rouges-gorges privés de nourriture par les intempéries qui font grelotter la Gaule. Un geste qui ne coûte rien, hormis le fait d'y "prêter attention",  les résidus quotidiens de nourriture d'un couple de gaulois moyen permettant d'alimenter plusieurs couvées, voire les copains des copains. Je m'égare alors à songer, sans vouloir jouer les mère Théresa,  que si les 20% de pays "riches" de notre planète "prêtaient un peu plus attention" aux populations nécessiteuses en les faisant profiter de leurs surplus, tout serait plus simple pour tout le monde. Au lieu de cela, on préfère mentir aux autres et à soi-même, causer bénéfices, cash-flow et dividendes, les pieds bien calés sous la table dans nos charentaises en se pâmant sur les revenus annuels des magnats de la finance ou de l'industrie, 20 000 fois supérieurs à ceux d'un smicard. 

Il bouffe trop, mais plutôt que de partager sa gamelle qu'il laisse souvent à moitié pleine, l'homo pognocus-occidentalis préfère remplir sa poubelle avec ses restes, dépenser des fortunes en cures d'amaigrissement et faire dans son froc. Car la faim et la jalousie suscitent la rancoeur et la haine et font le lit de la terreur. Il est désormais très clair que la théorie du "Toujours plus" finira par "Rien".

Je n'ai pas peur de mes oiseaux, ni des enfants qui ont faim... Eux, ne sont pas près de me balancer une bombe...ou de me piquer ma feuille d'impôts...